Les médias parlent environnement au Cameroun

Auteur : Christian Komzé
Agent de projets -
Pdt Jeunesse Pour l’Environnement (JPE)
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Cameroun

L’association Jeunesse Pour l’Environnement en parténariat avec l’École Supérieure de l’information et de la Communication (ESSTIC) et avec le soutien du Programme de Coopération de la culture scientifique et technique (PSCT) de l’Institut pour la Recherche et le Développement (IRD) a mené avec brio le projet « Les médias parlent d’environnement ». Celui-ci avait pour ambition de vulgariser l’information environnementale au sein des populations par le biais d’un renforcement de capacités des professionnels des médias.

Il était question de renforcer la culture scientifique des journalistes afin que les sujets d’environnement cessent d’être considérés comme ésotériques par les professionnels des médias. En jetant un coup d’œil rapide sur les informations publiées et même les rubriques des journaux, on peut se rendre à l’évidence que l’information environnementale y est peu visible. Cet état de faits s’explique par le manque de culture scientifique des journalistes qui, de ce fait, sont peu enclins à s’engager dans un domaine où ils se sentent peu armés. Les journalistes, lorsqu’ils sont bien informés, peuvent mieux transmettre le «message». Alors, il est plus que jamais nécessaire de concilier «éthique, engagement et technicité» dans le combat pour la préservation de l’environnement.

Dans la même veine, les populations sont assez rébarbatives au sujet des informations environnementales ; surtout que le traitement de ces informations ne se fait pas toujours selon des normes journalistiques classiques. Les informations ne sont pas toujours digestes car les termes scientifiques sont servis de manière brute au public.

Le projet « Les médias parlent d’environnement » s’inscrivait donc dans la perspective de renforcement des capacités des journalistes à travers un séminaire au cours duquel des experts de l’environnement et des enseignants et professionnels avérés de l’information et des médias ont discuté avec la quarantaine de journalistes participants sélectionnés selon des critères rigoureux dans les médias audiovisuels et écrits. Au terme de l’atelier, les journalistes qui en ont profité pour créer un réseau national de journalistes pour l’environnement, pouvaient désormais se présenter comme des amis de l’environnement et cela se fait sans doute ressentir par la présence des articles environnementaux en quantité et en qualité.

L’intérêt du projet tient du fait que par la suite, il a été lancé la première édition des «Prix médias Environnement», un concours organisé pour la radio, la télé et la presse écrite afin de créer l’émulation entre les journalistes qui ont trouvés là une occasion supplémentaire de s’appliquer dans l’information du public sur les sujets environnementaux.

Les premiers lauréats du prix médias environnement sont :
Lion vert de la presse écrite : Dieudonné Gaïbaï, journaliste au quotidien Mutations;
Prix spécial du Jury : Agnès Yougang, journaliste à New TV;
Lion Vert de la télévision : Bertille Mone, journaliste à New TV;
Lion vert de la radio : Ayi Mbilé, journaliste à la CRTV.

Selon le parrain scientifique du projet, le Pr Laurent Charles Boyomo Assala, directeur de l’ESSTIC, les prix médias sont innovateurs, car première initiative du genre au Cameron, visant à récompenser l’engagement des journalistes s’étant illustrés à l’éducation et la sensibilisation du public et des décideurs sur les questions environnementales. Vivement une seconde édition des prix médias et environnement!

Les lauréats des Prix médias environnement 2009.