Volume 6, no.3, Printemps 2012
SOMMAIRE
ÉDITORIAL

Le forum Planèt’ERE 5 se tiendra au Maroc en 2013

 

Dieudonné Xavier Ateba
Président de l’ONG Planèt’ERE

C’est un très grand plaisir pour l’exécutif de l’ONG internationale francophone Planèt’ERE d’annoncer à tous les membres du Réseau Planèt’ERE et des lecteurs de son bulletin Planèt’ERE.net du printemps la tenue de son prochain forum Planèt’ERE.

C’est sous le thème « PARTAGE, SYNERGIE : LEVIERS POUR  L’ÉDUCATION À L’ÉCOCITOYENNETE PLANÉTAIRE » que le forum Planèt’ERE 5 se déroulera au Maroc du 3 au 8 juin 2013, précédant le 7e congrès mondial d'éducation relative à l’environnement (10 au 14 juin 2013).

C’est l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (AESVT), présente dans toutes les régions du Maroc et très active en éducation à l’environnement, qui relèvera le défi d’organiser le forum Planèt’ERE 5. Nous les remercions chaleureusement au nom de tous membres de Planèt'ERE de la Francophonie et le secrétariat permanent de Planèt’ERE, dans la mesure de ses moyens, s’engage à leur fournir toute l’assistance dont ils pourront avoir besoin.

Comme tous les forums Planèt’ERE, celui du Maroc se déroulera en deux phases : une phase régionale composée de dix forums régionaux dans des villes différentes et une phase nationale qui aura lieu à Marrakech où se tiendra par la suite la 7e conférence mondiale d’Éducation relative à l’Environnement.

Dans ce bulletin, vous pourrez prendre connaissance de l’Agenda général du forum et de l’échéancier des travaux.  Par la suite, le site web du forum et le bulletin spécial Planèt’ERE5.net donneront toutes les informations pertinentes à ceux qui souhaiteront participer au forum. Nous les espérons évidemment nombreux.

Le 5e forum Planèt’ERE, un anniversaire qui marque et qui se fête.

Dieudonné Xavier Ateba
Président de l’ONG Planèt’ERE

Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter le document Planèt'ERE 5 : un avant goût qui présente
les éléments principaux de l'organisation de l'événement.

 

RÉSEAU DES ÉCOLES PLANÈT'ERE

Les actions environnementales du Complexe scolaire Kisolokele Lukelo

Par Rémy Muke Potopoto, République démocratique du Congo

Rémy Muke Potopoto
Complexe Scolaire Kisolokele Lukelo

La Direction du Complexe scolaire Kisolokele Lukelo a mis en place un programme d’éducation relative à l’environnement. Celui-ci consiste à sensibiliser les élèves sur les problèmes environnementaux auxquels l’humanité est actuellement confrontée. Cela se fait, deux fois par semaine, les moments fixés par la direction de l’école pour s’adresser à l’ensemble des élèves, généralement au début et à la fin de la semaine.

En dehors de ces 2 moments indiqués, il est prévu au programme scolaire, un cours, intitulé, « l’étude du milieu », où les problèmes environnementaux sont enseignés. Ici, l’accent est particulièrement mis sur l’environnement immédiat et les problèmes liés au changement climatique avec toutes ses implications et ses conséquences. À l’occasion, un expert du domaine est invité pour expliquer en profondeur aux élèves, enseignants et personnel de direction, les spécificités sur l’environnement.

Au niveau de l’école, les installations sanitaires ont été modernisées, la propreté des infrastructures scolaires est de rigueur, la peinture est régulièrement renouvelée et les fleurs sont plantées. L’impact de vivre dans un environnement sain est le cheval de bataille de l’école. Quelques familles des élèves ont modifié leur approche sur le concept environnement suite à l’influence de leurs enfants qui fréquentent le C.S. Kisolokele.

Pour le renforcement de notre action autour des voisins immédiats de l’école, la documentation sur l’environnement fait défaut. C’est vraiment un handicap pour être encore compétitif sur terrain. Compte tenu de son importance, l’environnement est un sujet qui ne laisse personne indifférente. Il y a de quoi à vouloir s’y investir avec votre collaboration.

Pour en savoir plus
Rémy Muke Potopoto
Directeur
Complexe Scolaire Kisolokele Lukelo
Courriel

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Un bosquet à l'école Ziniaré C

Par Noélie Kambou-Yameogo, Burkina Faso

Noélie Kambou-Yameogo
Responsable du jumelage pour l'école Ziniaré C

L'école Ziniaré C a été créée en 1989. Elle a débuté avec trois classes de 36 élèves et compte aujourd’hui six classes avec un effectif de 560 élèves. L'école est laïque et sept enseignants prennent en charge les élèves. L'école relève de la circonscription d'éducation de base de Ziniaré de la province de l'Oubritenga. Nous menons des activités pédagogiques, culturelles, sportives et environnementales en collaboration avec les structures intervenant à l'école, à savoir, l'association des parents d'élèves (PAPE), l’association des mères éducatrices (AME) et le comité de gestion des écoles (COGES). Ces partenaires soutiennent l'école sur tous les plans et sont elles-mêmes soutenues par la municipalité pour le renforcement des compétences pour une meilleure  gestion des écoles.

Dans le cadre de ses actions de protection de l'environnement, l'école entretient un bosquet de 108 arbres, plantés en 2011, grâce au soutien de l'association des forestiers du Burkina. Les élèves, organisés en groupes, entretiennent les arbres. Chaque élève apporte sa gourde d'eau pour l'arrosage. Avec 89 arbres en santé, on peut dire que la plantation fut un succès. L'école entretient aussi une fosse fumière. Ce fumier sera utilisé, en partie, pour enrichir le champ scolaire au mois de juin prochain, l'autre partie étant vendue pour l'achat des semences puisque l'école compte produire du sésame cette année dans le champ scolaire.

Notre école est jumelée à l'école primaire Plein Soleil du Canada depuis 2010 et est membre du Réseau des écoles Planèt’ERE (REP).

Pour en savoir plus
Noélie Kambou-Yameogo
Responsable du jumelage
Courriel

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COLLECTIFS NATIONAUX

Le projet TECHNOBULLE ou quand des déchets deviennent des ressources

Par Marie-France Lessard, Canada

Marie-France Lessard
Enseignante
École du Tournesol

Dans notre école du Tournesol, beaucoup de petits contenants de plastique sont utilisés par les élèves pour les repas et les collations. Plusieurs élèves les nettoient et les recyclent, mais un grand nombre prennent le chemin des poubelles. Constatant et dénonçant ce phénomène, les 52 élèves du troisième cycle (10-12ans) et leurs enseignantes, mesdames Marie-France Lessard et Michèle Mercier ont décidé de s'investir en mettant à contribution les 255 élèves de l'école et leurs familles.

Au bout de trois mois, plus de 2000 petits contenants ont été recueillis. Nous avons alors demandé la collaboration du département de plasturgie du Collège d’enseignement général et professionnel de Thetford Mines, (CÉGEP), afin de nous  aider à transformer cette matière plastique en un nouveau produit utilitaire. Les 2000 contenants de plastique, auxquels on avait aussi ajouté des disques compacts périmés, ont été fondus et grâce à un moule fabriqué au Cégep, le plastique en fusion a été transformé en un savonnier.

 

Par la suite, les élèves ont décidé de fabriquer un savon artisanal 100% naturel sans phosphate, aux fragrances pomme verte et melon d'eau, au logo de notre école. Le projet Technobulle est donc né, en misant sur diverses compétences de nos jeunes entrepreneurs de cinquième et sixième année, avec comme souci la protection de l’environnement.

 

Finalement, nous avons récupéré des languettes de bois provenant d’une scierie de la Beauce et nous en avons fait des étiquettes pour les savonniers annonçant ainsi notre produit. Au final, plus de 1200 savons et savonniers ont été vendus. L ’argent recueilli par ce projet servira à réduire les coûts du voyage de fin d’année et sera réinvesti dans la réalisation d’autres projets en environnement par nos élèves du 3e cycle.

Le projet que nous venons de décrire est le dernier-né d’une série de projets que nous réalisons depuis plusieurs années avec nos élèves de 5e et 6e année pour les éduquer de manière pratique à l’importance de protéger l’environnement. Grâce à ce projet nous avons réussi à éliminer de nos poubelles les contenants en plastique qui se trouvent maintenant dans un bac spécialement destiné à cet effet. Les  élèves nettoient maintenant les contenants avant de les déposer dans ce bac. Les parents et les membres du personnel de l’école ont également été invités à participer à cette collecte afin de recueillir un maximum de petits contenants de plastique.

Au delà de l’esprit d’entrepreneuriat que de tels projets inspirent à nos jeunes, ce projet nous aidera peut-être à changer les mentalités des parents, afin qu’ils remplacent les contenants à usage unique des boîtes à lunch (yogourt, compote de fruits, emballage de petits légumes, etc.) par des contenants réutilisables que les élèves rapportent à la maison. Il est en effet toujours mieux de ne pas créer de déchets que d’avoir à les recycler.

Pour en savoir plus

Marie-France Lessard et Michèle Mercier
Enseignantes au 3e cycle du primaire
Commission scolaire des Appalaches
Thetford Mines (Québec) Canada
Courriel

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La Jeunesse Africaine s’engage dans Rio + 20

Par Guy Laurent Kouam, Cameroun

Le réseau panafricain dénommé Afrique Internationale pour le Développement et l’Environnement au 21esiècle (AIDE21) a pour but de contribuer à  l’émergence d’une société africaine consciente des enjeux du développement durable. AIDE21 se veut l’écho d’une jeunesse africaine sensible à la dégradation croissante de l’environnement. Des jeunes Africains, réunis en son sein, ont lancé un appel solennel à l’ensemble des chefs d’Etats de la planète, particulièrement aux chefs d’Etats africains, ainsi qu’aux différents participants de la Conférence des Nations unies sur le développement durable qui se tiendra à Rio de Janeiro, au Brésil, en juin 2012 , mieux connue sous le nom de Rio+20.

Ils affirment à travers leur réseau constitué des différentes associations AIDE21 sur le continent africain à savoir AIDE21-Cameroun, AIDE21-Burkina Faso, AIDE21-Côte d’Ivoire, AIDE21-Mali, AIDE21-Madagascar, AIDE21-Sénégal, AIDE21-TOGO, AIDE21-RDC, AIDE21-CONGO Brazza, AIDE21-Benin, AIDE21-Sénégal, l’importance de la préservation de l’environnement et de la planète pour la survie de l’humanité.

Réunis à  travers les réflexions des membres du Département en charge du « Droit de l’environnement et du développement durable » et celui en charge de la « Démocratie et des Droits de l’homme » tous deux disponibles sur le site internet www.aide21.org, ils affirment ainsi constituer au service de l’humanité toute entière une telle dynamique visant à  appuyer les actions des politiques publiques africaines afin d’encourager l’intégration dans ces dernières des principes du droit international de l’environnement et du développement durable.

 

Les groupes de travail du Burkina Faso et du Cameroun

Ces jeunes ont préliminairement exhorté les chefs d’États africains à participer massivement à  la conférence de RIO du 4 au 6 juin 2012, à porter la voix de la jeunesse africaine et à avoir des positions consolidées, communes et concertées, dans l’intérêt bien compris de l’Afrique et du monde dans le cadre des discussions de RIO.

Les principales recommandations issues de ces travaux sont les suivantes :

- la création d’une « Organisation Mondiale de l’Environnement » qui puisse disposer de moyens financiers, matériels et techniques à la hauteur de l’enjeu. avec un système de règlements de différents imposés à tous les acteurs et dans tous les domaines;
- la mise sur pied d’une Charte Africaine Universelle de l’environnement;
- le soutien d’une reforme d’une Gestion Intégrée de l’Environnement (GIE) qui tienne compte des besoins des pays en développement et qui facilite la participation de ces derniers;
- la création des mécanismes de médiation locale pour la mise en place d’une démocratie décentralisée dans le secteur de l’environnement;
- l’adoption des politiques foncières qui tiennent compte du droit à  l’alimentation des plus pauvres ;
- l’encouragement des Etats à favoriser l’acquisition de titres fonciers par les plus vulnérables, notamment aux plans économique et juridique;
- la réforme des législations foncières et autres instruments s'y rapportant, de sorte à  intégrer le droit à  l’alimentation;
- la réflexion sur l’adoption d’une Convention cadre relative à la question foncière;
- la poursuite d’une mise en avant d’une vision transversale du rôle des femmes, en liant l’environnement, l’éducation et les stratégies nationales de développement ainsi que les stratégies de réduction de la pauvreté;
- un engagement politique d'une vaste portée qui propose des solutions pratiques et des stratégies pour le reboisement et l'aménagement forestier;
- un effort soutenu en faveur de la foresterie, de l'agriculture, de l'énergie et des programmes de développement rural connexes;
- L’entame d’une réflexion profonde sur la mise sur pied d’une fiscalité environnementale agissante.

L’ensemble des recommandations est contenu dans une déclaration accessible sur le site Web de l'organisation.

Pour en savoir plus
Site Web Aide21

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Éducation relative à l’eau, l’hygiène et l’assainissement dans six écoles du Mali

Par Doumbia Korotoumou, Mali

Il me fait grand plaisir  de diffuser dans le bulletin Planèt’ERE.net le projet EREAH-BV que j’ai eu l’occasion de développer dans six écoles du District de Bamako grâce au Programme des Nations Unies pour les établissements humains : UN-HABITAT.

Brève description du projet
En amont, il y a eu l’élaboration du Plan d’Action et du budget  pour le Mali en 2003, la formation des formateurs à Dakar en 2004, la formation du point focal à Libreville en janvier 2005 et la formation des formateurs y compris le point focal à Arusha (Tanzanie) en juillet 2005.

L’objectif principal de l’éducation à l’eau, l’assainissement et l’hygiène basée sur les valeurs est de promouvoir une meilleure compréhension de l’eau comme ressource fondamentale sur le plan social, économique et environnemental et de faciliter le développement de nouvelles éthiques d’utilisation de l’eau dans les villes africaines.

Stratégies
L’introduction de l’éducation à l’eau dans les écoles et les communautés sera un point stratégique pour :

- Amener à sensibiliser sur les problèmes liés à l’utilisation de l’eau et à son environnement;
- Développer des connaissances et des outils nécessaires à l’analyse des problèmes et de comprendre pourquoi  les  gens adoptent des points de vue et des utilisations particulières sur l’eau ;
- Examiner les attitudes, les comportements et les valeurs vis-à-vis de la consommation de l’eau dans les villes ;
- Identifier les causes principales des problèmes liés à l’eau en ville ;
- Aider les communautés à prendre conscience des décisions judicieuses qui pourraient affecter leur vie en rapport avec l’eau ;
- Participer activement à la gestion durable de leur environnement lié à l’eau ;
- Évaluer et proposer des actions pour résoudre les problèmes liés à la gestion des ressources en eau.

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Vibrant appel du Commissaire européen à l’agriculture et au développement rural pour une nouvelle politique agricole commune

Slow Food International Service de Presse

 

M. Dacian Ciolos, Commissaire européen à l’Agriculture et au Développement a inauguré, vendredi le 27 janvier 2012, l’année académique de l’Université des Sciences gastronomiques de Slow Food (UNISG). À cette occasion, Monsieur Ciolos a fait le plaidoyer pour une future Politique agricole commune (PAC) capable de soutenir l’emploi des jeunes dans l’agriculture et qui valorise l’agriculture à petite échelle.

Le commissaire a été rejoint au cours de l’événement par le président de Slow Food International Carlo Petrini et par le corps étudiant de l’université. À cette occasion, l’accent a été mis sur la Politique agricole commune, ainsi que sur le système de subventions et de politiques agricoles de l’Union Européenne, destiné à  être réformé en 2014.

Ciolos a déclaré : « J’ai plaisir à  prendre part à l’inauguration de la nouvelle année académique à  l’Université des sciences gastronomiques. Agronomie et gastronomie sont étroitement liées; les choix que nous faisons, quant à  l’une, influencent la qualité de l’autre. C’est pour cette raison que les projets comme ceux de l’université sont si importants et si complémentaires de la PAC. Ils renforcent l’orientation que nous souhaitons donner à la PAC en renfort de l’organisation de la production, du développement durable, de la qualité et de la promotion des produits agricoles. Voilà  les clefs de la croissance et de l’emploi de demain. »

Le président de Slow Food, Carlo Petrini, a partagé le sentiment de Ciolos sur l’importance de préserver les futurs revenus de l’agriculture, soulignant en particulier l’importance de protéger la production à  petite échelle. Petrini a déclaré : «L’avenir des petites  communautés agricoles, qui jouent un rôle fondamental dans la défense des paysages et d’écosystèmes uniques, est en danger. Les politiques actuelles concernant le développement rural se sont montrées inefficaces à  satisfaire les besoins de ces communautés. Les populations vieillissent de plus en plus et la présence de jeunes dans le secteur de l’agriculture ne cesse de diminuer. Entre 2000 et 2007, le nombre d’agriculteurs européens de moins de 35 ans a considérablement diminué, et le nombre de jeunes choisissant de travailler dans l’agriculture a chuté de 42%. L’abandon des zones rurales conduit à  un déclin social ainsi qu’à de grosses pertes en matière de biodiversité et de production alimentaire de qualité. »

Pour faire place au changement, l’agriculture a besoin de nouveaux paradigmes qui prennent en considération à la fois les connaissances scientifiques et les savoirs traditionnels. Telle a été la mission de Slow Food et du réseau Terra Madre, guidant le travail de l’UNISG. Depuis son ouverture officielle il y a huit ans, plus de 1000 étudiants venus de 60 pays différents ont assisté aux cours de l’université. À ce jour, 74% des jeunes diplômés ont un travail, et environ 60% des diplômés trouvent un emploi dans les deux mois suivant la fin de leur cursus.

Ciolos et Petrini ont tous deux souligné l’importance de la nourriture ainsi que les conséquences culturelles, environnementales, sociales, politiques et économiques qu’engendre la production alimentaire. L’extraordinaire complexité de la culture alimentaire est également la base des études à  l’Université. Les futures politiques agricoles doivent refléter cette complexité et impliquer activement tous les membres de la société civile, des producteurs aux co-producteurs (consommateurs conscients).

Avant la fin de la cérémonie, le commissaire a répondu à une série de questions posées par les étudiants sur des sujets pertinents : les politiques agricoles de l’Europe et l’environnement, la diversification des politiques dans les zones isolées et le phénomène du land-grabbing en Afrique. Dans ses réponses, Dacian Ciolos a appelé à une approche d’unité à travers la diversité. « Il est nécessaire d’avoir des objectifs et des priorités en commun, mais la façon de les implanter doit dépendre des spécificités régionales », a-t-il déclaré.

Pour en savoir plus
Paolo Nano
Relations Média, Slow Food International
Courriel
Site Web de Slow Food International

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L’expertise des Établissements verts Brundtland (EVB-CSQ) au-delà des frontières

Par Jean Robitaille, Canada

Jean Robitaille
Mouvement des Établissements
verts Brundtland

Le mouvement des Établissements verts Brundtland (EVB-CSQ), créé en 1993 à l’initiative de la Centrale des syndicats du Québec, a développé depuis de nombreuses années une solide expertise en éducation relative à l’environnement en vue du développement durable. Le mouvement EVB-CSQ, inspiré des valeurs du rapport Brundtland, vise à reconnaître l’engagement des jeunes et des adultes pour un monde plus écologique, pacifique, solidaire et démocratique.Depuis sa création, le mouvement a octroyé le statut EVB-CSQ à plus de 1 300 établissements scolaires à l’échelle du Québec et publié de nombreux documents et guides pédagogiques pour appuyer le travail du personnel de l’éducation. Tout ce matériel est accessible gratuitement sur le site www.evb.csq.qc.net.

De 2007 à 2012, les EVB-CSQ ont répondu au besoin exprimé par les représentants des syndicats de l’éducation du Niger, du Burkina Faso et du Mali d’offrir au personnel de l’éducation une formation ainsi que du matériel pédagogiqueen éducation à l’environnement en vue du développement durable (EEDD) adaptés à la réalité subsaharienne.Des séminaires de formation, appuyés par l’ACDI,ont été organisés conjointement par les syndicats concernés et les EVB-CSQ. Ces séminaires se sont déroulés en décembre 2007 à Niamey (Syndicat national des enseignants du Niger), en décembre 2009 à Ouagadougou (Syndicat national des enseignants africains du Burkina)et en janvier 2011 à Bamako (Syndicat national de l’éducation et de la culture du Mali).

Groupe de séminaristes lors de la formation à Bamako (photo : Jean Robitaille)

Ces séminaires ont permis aux personnes participantes de se sensibiliser auxdéfis du développement durable dans leur pays respectif, d’acquérir les savoirs essentiels et de réaliser un guidepédagogiqueen EEDDadapté à leur réalité. À la suite de la publication des guides (6 000 exemplaires par pays), les quarante responsables régionaux formés dans chacun des pays ont pris leur bâton de pèlerin pour former leurs pairs à l’utilisation des guides lors de sessions de formation organisées dans toutes les régions des pays concernés.

Travail en atelier lors du séminaire de Niamey (photo : Jean Robitaille)

Les guides pédagogiques Éduquer à l’environnement en vue du développement durable abordent les enjeux du développement durable de chaque pays et proposent de nombreuses activités s’appuyant sur la pédagogie de la conscientisation, la pédagogie de projets, l’étude interdisciplinaire du milieu, la démarche de résolution de problèmes, le jeu de rôle, l’enquête, etc., autant d’approches et de moyens pédagogiques inspirés de l’éducation relative à l’environnement et axés sur le développement des compétences.

Les guides peuvent être téléchargés aux adresses suivantes :

Éduquer à l’environnement en vue du développement durable (édition du Niger) :
http://www.evb.csq.qc.net/sites/1666/documents/Niger_guide_ped_2008.pdf
Éduquer à l’environnement en vue du développement durable (édition du Burkina Faso) :
http://www.evb.csq.qc.net/sites/1666/documents/burkina-guide2010.pdf
Éduquer à l’environnement en vue du développement durable (édition du Mali) :
http://www.evb.csq.qc.net/sites/1666/documents/Mali-guide-pedagogique.pdf

Enfin, la CSQ et les EVB-CSQ collaborent avec le Conseil syndical francophone de l’éducation et de la formation (CSFEF) à la conception d’un site internet en éducation à l’environnement en vue du développement durable. Ce site offrira à l’ensemble des syndicats de l’éducation de la francophonie une solide information sur l’EEDD ainsi qu’une vitrine témoignant des efforts menés dans chaque pays en vue d’une éducation à un avenir meilleur. C’est à suivre.

Pour en savoir plus
Jean Robitaille
Conseiller au mouvement des Établissements verts Brundtland (EVB-CSQ)
Centrale des syndicats du Québec
Site Web des EVB-CSQ

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Quand les élèves participent à l’amélioration du cadre de vie de leur école

Par Assane Mbow, Sénégal

La photo ci-dessous présente la cour de notre école avant que les élèves n’entreprennent le projet dont il sera question ici :

Les périodes de récréation sont toujours des moments attendus par les élèves, mais quand la cour ne contient pas d’espace de repos ni de détente, cela peut inciter certains à se livrer à des jeux dangereux.

La direction et le personnel ont donc pensé que l’installation de bancs dans la cour pourrait éliminer ou tout au moins remédier à cette situation. Nous avions le choix de donner la commande ou d’associer les élèves à ce projet. Nous avons choisi la seconde option afin d’en faire un exercice pédagogique avec nos élèves. Nous leur avons donc demandé de :

- décider des emplacements et du nombre de bancs à installer;
- calculer les dimensions des bancs, selon le modèle proposé par le maçon;
- assister le maçon au choix des matériaux qui entrent dans la confection;
- aider le maçon à réunir le matériel nécessaire à la fabrication les bancs;
- faire les dessins et les affiches des bancs, une fois ceux-ci achevés.

C’est ainsi que la fabrication des bancs est devenue un projet de classe, les élèves se répartissant en différents groupes, dont certains s’occupaient des dessins, d’autres des calculs, d’autres des matériaux entrant dans la confection des bancs, d’autres de l’équipement nécessaire à leur fabrication.

En assistant le maçon les jeunes ont appris à connaître les matériaux entrant dans la confection d’un banc : sable, béton, ciment, fer, briques, fil de fer, eau, ainsi que les quantités de chaque matériaux nécessaires à la confection d’un banc. D’autres ont réuni les outils dont le maçon avait besoin : pelle, truelle, brouette, mètre pliant, seau, marteau, tenailles. Les élèves ont pu voir le nombre de morceaux de fer de 1,75 m dans le sens de la longueur et de 40 cm dans le sens de la largeur contenus dans chacune des dalles qui constitue la surface du banc.

Ils ont aussi pu assister à la confection des pieds et constater que chacun nécessitait le creusage d’un trou de 45 cm de longueur sur 20 cm de largeur et 35 cm de profondeur et qu’on y plaçait dans chacun des trous trois briques avant de le remplir de béton. Ce n’était pas terminé pour autant puisque le maçon devait encore procéder à la finition.

Maintenant, pendant les récréations les élèves ont des emplacements pour s’asseoir. Cela a réduit de manière significative les courses et les jeux dangereux dans la cour d’école et donc aussi les accidents.

Les élèves sont fiers d’y avoir contribué.

Pour en savoir plus
Assane Mbow
Directeur de l’école élémentaire Ousmane Mbengue
Courriel

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L’environnement précède la vie

Par Oscar Banza Karamba, Congo

Oscar Banza Karamba
Conseiller pédagogique et culturel

S’il est vrai que l’urbanisation de nos territoires et l’industrialisation qui s’en suit ont permis la construction du monde, nous rapprochant chaque jour un peu plus de l’idéal développement, il est tout aussi vrai que l’environnement s’en sort gravement atteint et continue à en payer le plus lourd tribu.

Que de forêts dévastées, de rivières polluées, au nom d’un développement sauvage méconnaissant les réalités des milieux et inadapté aux besoins des supposés bénéficiaires!

Après la tenue des réunions d’information, les élèves ont été initiés à des actions en matière d’entretien et de protection de l’environnement. C’est ainsi que le ramassage des emballages plastiques et des boîtes de conserves métalliques, le curage des caniveaux abordant l’école, la mise en terre et l’entretien d’une pépinière comportant des fleurs et de jeunes plantes, ont constitué les différentes phases de ces actions concrètes. 

La phase pratique est passée par :

- Un travail de jardinage pour la beauté intérieure et extérieure de l’école;    
- Le reboisement au moyen de jeunes plantes et autres espèces végétales de la pépinière dans le cadre de la lutte anti-érosion afin de stopper l’avancée des têtes d’érosions et de sauver des quartiers proches menacés de disparition.

Ainsi, l’initiative sur la promotion de l’environnement a bien été récupérée par la jeunesse de notre école. Toutefois, des difficultés, liées à l’insuffisance de l’équipement matériel approprié, ont émaillé ce que nous avons considéré chez nous comme une campagne de promotion pour l’environnement, notre patrimoine le plus précieux.

Pour en savoir plus
Oscar Banza Karamba
Conseiller pédagogique et culturel du Groupe Scolaire LOANGO
Kinshasa, République démocratique du Congo
Courriel

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Gestion de l’environnement au CEG DAAGBE 

Par Gabriel Assogba, Bénin

Gabriel Assogba
Enseignant au CEG de DAAGBE

Le Collège d’Enseignement Général de DAAGBE est un établissement public d’enseignement secondaire du premier cycle. Il est situé en République du Bénin, dans la commune d’Ifangni et précisément dans l’arrondissement de Daagbé. Seul établissement d’enseignement secondaire de cet arrondissement rural de plus de 10.000 habitants, ce collège a été créé en octobre 2005 et compte  au titre de l’année scolaire 2011-2012, 838 élèves dont 506 garçons et 332 filles.  De 145 élèves répartis dans deux groupes pédagogiques à sa création, cet établissement compte aujourd’hui dix-huit (18) groupes pédagogiques. Il est dirigé par un personnel administratif composé d’un Directeur, d’un Censeur, d’un Surveillant Général et d’un Comptable-Gestionnaire. Le corps professoral est composé de plusieurs catégories d’enseignants : les contractuels locaux sont au nombre de 71 contre 11 agents contractuels de l’Etat. Cet établissement de régime externat ne possède pas de cantine scolaire.

En dehors des cours, les élèves participent à plusieurs activités parascolaires dont le sport, dans les différentes équipes sportives, les danses traditionnelles, grâce à la section danse, la promotion des filles par le Club des filles et la gestion de l’environnement par le club « Environnement et Santé ». Dans le cadre  des activités de ce dernier, et en tenant compte des programmes pédagogiques des Sciences de la Vie et de la Terre et de l’Histoire et de la Géographie, des sorties pédagogiques consacrées à différentes thématiques liées à la gestion de l’environnement et à la santé communautaire, sont organisées chaque année sur différents sites.

La cour du CEG Daagbé

La gestion de l’environnement fait partie du quotidien des différents acteurs de ce collège : les élèves, le personnel administratif et le corps professoral, les parents d’élèves, les vendeuses. Cela fait de cet établissement, un collège propre. En matière d’entretien du cadre de travail, le début de chaque rentrée des classes est marqué par une corvée de propreté de l’établissement, répartie entre les différentes classes.. Les responsables de classe sous la supervision du Surveillant Général, organisent aussi quotidiennement le nettoyage de la cour de l’établissement et des salles de classe.

sDès le début de l’année, il a été mis à la disposition de chaque classe, un panier pour servir de poubelle. Ainsi, il est formellement interdit au CEG de DAAGBE de jeter des sachets et des feuilles de papier dans la cour ou dans les salles de classe. Les vendeuses sont tenues après chaque récréation de ramasser tous les sachets et les emballages que les élèves auraient inconsciemment laissé à leur niveau. Les déchets biodégradables récupérés dans la cour et dans les salles de classes sont regroupés pour être compostés pour les arbres de la cour. L’établissement a crée une plantation de teck de plus de mille pieds, mise en terre depuis 2006 sous l’initiative de l’actuel Directeur M. Séraphin A. KPONOU. Cette plantation est régulièrement entretenue par les élèves. 

Plantation de tecks du CEG DAAGBE

Au cours de mois de janvier, ce club a organisé une séance de sensibilisation sur l’utilisation des sachets plastiques qui constituent un réel danger pour l’environnement. Dans le cadre des activités pédagogiques, les élèves de 6e année construisent des savoirs sur le milieu local ce qui leur permet de mieux appréhender les différentes composantes de leur milieu et les influences de l’homme sur ce dernier. Au terme de ces apprentissages, ils deviennent, auprès de la communauté, des sensibilisateurs sur les pratiques nuisibles. D’importants projets sont prévus pour le compte de l’année en cours. Il est prévu une plantation du Moringa Oléifera et de faire la promotion de cette plante au niveau de la communauté qui en ignore les vertus médicinales.

Pour en savoir plus
Gabriel ASSOGBA
Enseignant d’histoire et géographie au CEG de DAAGBE
Chargé d’étude en Gouvernance et Aménagement du territoire
Courriel

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L’environnement, une préoccupation constante pour les élèves de l’école privée Arc En Ciel de Tizi-Ouzou

Par Slimani Salima, Algérie

Salima slimani
Directrice de l’école Privée Arc-en-Ciel

L’environnement est devenu un des sujets qui préoccupe le plus tous les habitants de notre belle et fragile planète. L’école privée Arc-en-ciel de Tizi-Ouzou, depuis sa création, s’est inscrite dans cette vision d’importance et a toujours mis l’éducation à l’environnement au cœur de ses programmes car il est nécessaire, et même vital que l’élève sache que cet environnement est notre milieu de vie. Tout ce que nous consommons en est issu de près ou de loin. On est donc dépendant à 100% de son état car il nous apporte tout ce dont on a besoin pour vivre.

Notre école a mené différents programmes de sensibilisation allant du simple cours d’initiation environnementale au projet d’animation en environnement d’une durée d’une année. Lors de ce dernier programme, des animateurs scolaires en environnement ont animé quotidiennement des ateliers théoriques et pratiques donnant l’occasion à tous nos élèves de s’informer, s’éduquer et participer directement ou indirectement à la protection de l’environnement.

D’autres séances d’animation environnementale ont été organisées à Arc en ciel telles que : l’aménagement par nos élèves du jardin de l’école, l’élaboration d’un journal environnemental où tous les articles sont écrits par nos élèves ainsi que diverses sorties découvertes de l’environnement.

En 2010, notre école a organisée un atelier « classe verte » pour le recyclage du papier par les élèves de la classe de CM2.

Donc, sensibiliser nos élèves à la protection de l’environnement a toujours fait partie, et fera toujours partie  de nos objectifs, car notre avenir en dépend.

Pour en savoir plus
Salima Slimani
Directrice de l’école privée ARC-EN-CIEL
Courriel

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FORMATIONS EN ERE

L’Aventure écocitoyenne dans un programme préuniversitaire

Par Martin Lepage, Canada

Le programme Sciences Lettres et Arts (SLA) du Collège Laflèche à Trois-Rivières (Québec) offre une formation polyvalente qui prépare les étudiants et les étudiantes aux exigences de la très grande majorité des programmes universitaires (dont la médecine, les sciences exactes et appliquées, le droit, les sciences humaines ou sociales, la psychologie, etc.). Pour ceux qui veulent embrasser le monde et les défis actuels qui les sollicitent, ce programme est tout indiqué puisqu’il concilie la rigueur du scientifique avec la sensibilité de l’humaniste. Il invite à vivre une expérience exclusive : L’Aventure écocitoyenne.

L'équipe d'enseignants à l'origine du projet

Cette formule d’avant-garde est la seule du genre à faire converger tous les champs du savoir vers un même engagement social. Et ce, en les actualisant concrètement (approche par pédagogie intégrée) grâce à des camps intensifs en plein air et des projets collectifs sur le terrain. Avec le programme SLA du Collège Laflèche, on réfléchit et on agit …dehors!

En fait, L’Aventure écocitoyenne est le seul programme SLA à proposer une véritable approche (interdisciplinaire) intégrale abordant les grands défis éthiques et environnementaux qu’aura à relever la jeune génération. Ce modèle pédagogique éprouvé et dynamique est d’ailleurs de plus en plus utilisé dans les établissements universitaires. Il n’est donc pas surprenant que notre programme, unique au Québec, soit reconnu par l’Institut du Nouveau Monde (INM), par la Fondation Québécoise en Environnement (FQE) et par le Programme d’Éducation à l’Environnement et à la Citoyenneté (PEEC).

Aux fins de cette pédagogie intégrative, des activités originales et novatrices sont conçues de manière à expérimenter de façon concrète et pratique les connaissances acquises en classe : sorties exploratoires, immersions muséales, camps environnementaux, bar des sciences, recherche-action, conférence de presse, etc. Aussi bien dire que les étudiants sont dans le vif des sujets avec l’Aventure écocitoyenne!

Cette intégration dans le milieu d’expérimentation est favorisée par un horaire scolaire, hors du commun, appelé ZEC (Zone d’Exploitation des Connaissances). Celui-ci permet, en compagnie des professeurs, de sortir des cadres académiques et d’actualiser les connaissances sur des sites particulièrement formateurs tels le Camp Wabenaki du Parc national de la Mauricie, l’Observatoire du Mont-Mégantic, le Centre d’interprétation des mammifères marins de Tadoussac, etc.

Pour en savoir plus
Martin Lepage
Chargé de projet - Animateur
Centre de démonstration en sciences
Site Web
Courriel

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RESSOURCES EN ERE

Éducation, environnement et développement durable : vers une écocitoyenneté critique

Le concept de développement durable traverse désormais l’espace public. L’éducation au développement durable est devenue une injonction ministérielle dans différents pays. Elle s’inscrit dans les programmes scolaires. Ce concept de développement durable donne pourtant lieu à de multiples interprétations, parfois contradictoires. Il est donc important de marquer un temps d’arrêt afin d’analyser les fondements idéologiques des concepts de développement durable et d’éducation au développement durable, ce qui peut y faire controverses, tout comme les caractéristiques des représentations et des pratiques éducatives qui s’en réclament.

Les universitaires ayant contribué à ce livre s'interrogent sur ces mutations subtiles et sur leurs effets, non seulement pour les enseignants, les praticiens, et les nouvelles générations d'élèves, mais également dans l'espace public – que ce soit au Québec, en France, en Belgique. C'est toute notre façon de concevoir l'environnement et l’éducation à l’environnement qui est ici questionnée. L’éducation au développement durable correspond-elle à une réorientation profonde des principes à l'origine de l'éducation relative à l'environnement ? Sert-elle des fins de justice sociale en s’inspirant de visions du monde différentes ? Recherche-t-elle des rapports à la nature et à l’autre renouvelés vers une écocitoyenneté critique ? Contribue-telle à renforcer les dialogues sciences-société ? Pour répondre à ces questions, la première partie du livre analyse les orientations idéologiques du développement durable et de l’éducation au développement durable. La deuxième partie cerne finement des représentations et des pratiques éducatives en éducation au développement durable et la troisième partie traite de la question centrale du rapport au savoir scientifique à privilégier, des types de formation, et de l’enseignement des controverses environnementales.

Les prises de position regroupées dans ce livre ne sont pas uniformes. Certaines, plus critiques, s’interrogent sur les dérives idéologiques possibles, d’autres plus pragmatiques, soulignent les représentations et les pratiques fécondes. Leur mise en correspondance ouvre ici un espace de mise en dialogue stimulant et original.

Ce livre marque un tournant dans l’étude de l’éducation à l’environnement et de l’éducation au développement durable. Il permettra aux éducateurs, aux didacticiens, aux chercheurs, aux étudiants et aux décideurs de comprendre que nous assistons à un changement à la fois déterminant et subtil dans nos manières de concevoir l’éducation et la protection de l’environnement.
Yves Laberge, directeur de la collection « L’Espace public »

Ont participé à cet ouvrage :
Yves Alpe, Barbara Bader, Thomas Berryman, Yves Girault, Alain Legardez, Lyne Létourneau, Christine Partoune, Vincent Richard, Lucie Sauvé, Jean-François Sénéchal, Jean Simonneaux, Nicole Tutiaux-Guillon.

Ouvrage publié avec la collaboration de la Chaire de recherche du Canada en Éducation relative à l’environnement de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM).

Pour en savoir plus
Site Web des Presses de l'Université Laval

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L’Eau Partagée, une démarche ouverte d’éducation à l’environnement pour un développement durable

Syndicat Intercommunal de Distribution d’Eau de la Corniche des Maures

René Jam, co-auteur de l’ouvrage et Francis José-Maria, initiateur du projet

Le projet pédagogique l’Eau Partagée porté par le Syndicat Intercommunal de Distribution d’Eau de la Corniche des Maures a vu le jour en 1991 autour du projet de réalisation du barrage de la Verne, dans la Corniche des Maures. Fruit d’un large partenariat réunissant le SIDECM, l’ONF et l’Observatoire Marin, l’Eau Partagée propose des animations à destination des scolaires autour de l’Eau au coeur d’un système en interrelation avec l’environnement (la flore et la faune, les minéraux, etc.) et les hommes.

Les activités sont organisées dans le cadre cohérent d’un bassin versant littoral, depuis les sources jusqu’au milieu marin. Le projet l’Eau Partagée s’appuie sur une pédagogie différenciée, active, prenant en compte les représentations mentales des élèves : la démarche chemin (concept forgé par Edgar Morin) qui vise à rendre l’élève acteur de ses apprentissages en favorisant l’action. Depuis l’origine, le bassin versant a ainsi vu passer près de 40 000 élèves des écoles et collèges de la région qui ont sillonné la forêt des Maures, cassé les roches de ses montagnes, pêché toutes sortes d’animaux dans son lac et sa rivière, appris à nettoyer son eau dans une usine, se sont laissés porter par les cours d’eau jusqu’à la mer et par les nuages de l’imaginaire jusqu’au village de Markoye, au Burkina Faso.

L’ouvrage L’Eau partagée, une démarche ouverte d’éducation à l’environnement pour un développement durable de René Jam et Francis José Maria, sorti en juin 2011, témoigne de 20 ans de pratiques et de recherches pédagogiques autour de l’eau et l’environnement.

Conçu sous forme de coffret, il constitue un outil de formation qui donne des clés organisationnelles et méthodologiques aux acteurs intéressés pour leur permettre de développer des activités d’éducation adaptées aux contraintes et ressources de leurs territoires spécifiques.

Pour en savoir plus
Dépliant de présentation
Site Web

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L’agriculture urbaine : un formidable outil d’éducation relative à l’environnement!

Par Marie Eisenmann, Canada

Marie Eisenmann
Co-fondatrice
Les Urbainculteurs

Partout dans le monde, l’agriculture urbaine est en plein essor. Du petit jardin à la grande production commerciale en passant par l’élevage d’animaux, 800 millions de personnes la pratiquent. Aujourd’hui, elle représente 15 % de la production alimentaire mondiale, un chiffre qui devrait doubler en 30 ans. Un développement logique à une époque où 50 % de la population mondiale habite en ville et où les denrées alimentaires coûtent de plus en plus cher…

Parmi les nombreux bénéfices de l’agriculture urbaine (production d’aliments à faibles coûts, locaux, frais et sains ; verdissement et embellissement des villes ; lutte aux ilots de chaleur urbain, liens sociaux, entre autres), le potentiel pour l’ERE est énorme. Dans les cours d’écoles où l’asphalte a trop souvent remplacé la terre, les arbres et les plates-bandes, la création de jardins potagers recèle de nombreux avantages qui commencent à peine à être exploités.

Bénéfices du jardinage urbain pour les enfants et les écoles

- Apprendre un savoir essentiel mais en perdition : l’origine et la production de nos aliments
- Être un contact avec la nature 
- Assurer une certaine sécurité alimentaire 
- Embellir le milieu de vie et développer un sentiment d’appartenance
- Pratiquer une activité valorisante et responsabilisante
- Encourager une alimentation saine, à base de légumes et fruits frais
- Développer une plus grande sensibilité des jeunes à la protection de la nature 
- Concrétiser les cours dispensés à l’école (sciences, français, dessin, etc) 
- Améliorer le menu de la cantine scolaire 
- Créer des occasions d'échanges entre écoles jumelées du REP
- ...et beaucoup de plaisir pour les jeunes et les enseignants !

Au Québec, plusieurs organismes font la promotion de l’agriculture urbaine et certains ont développé des outils très pratiques pour aider les écoles à mettre en place des potagers. En parallèle, des initiatives apparaissent dans les cours d’écoles et des solutions sont mises en place tant pour l’animation de l’activité que pour les contenants de culture hors sol, le financement du projet ou l’entretien pendant les vacances. Des ressources inspirantes à retrouver sur le site internet des Urbainculteurs, un organisme à but non lucratif voué à la promotion du jardinage et de l’agriculture urbaine.

Pour en savoir plus
Marie Eisenmann
Cofondatrice de Les Urbainculteurs
Courriel
Ressources pour les écoles : www.urbainculteurs.org/enfants

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PUBLICATION

Infolettre de la Chaire UNESCO en éducation, formation et recherche pour le développement durable

Par Michel Ricard, France

La conférence mondiale des Nations Unies Rio+20 se tiendra à  Rio du 20 au 22 juin 2012. Outre les deux principaux thèmes qui porteront sur l'économie verte dans le contexte du développement durable et l'éradication de la pauvreté, cinq autres domaines prioritaires ont été ciblés, - agriculture durable, gestion de l'eau, accès à l'énergie, gestion des océans, prévention face aux catastrophes, pour lesquels la Conférence évaluera les progrès accomplis. De nombreuses réunions préparatoires se tiennent aux niveaux nationaux, régionaux et internationaux en prévision de cet important sommet qui intervient 20 années après le sommet de la Terre. Le nombre et la qualité des propositions déjà avancées, notamment celles faites par les acteurs francophones lors de la réunion de Lyon les 8 et 9 février dernier, témoignent à la fois de l'intérêt mais aussi des attentes de tous.

Lire la suite de l'Infolettre

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Éduquer à l’environnement par le jeu - Nouveau numéro du magazine Symbioses

Par Christophe Dubois, Belgique

SYMBIOSES, le magazine de l'éducation relative à l'environnement (ErE), publie un dossier complet sur le thème du jeu. Comment éduquer à l’environnement par le jeu? Autour d’une table ou à l’air libre. En coopération, en jouant un rôle. En famille, entre amis, À l’ école, en animation. Si les formes et usages du jeu sont multiples, une chose est sûre : on joue pour s’amuser ! En relevant un défi. Et en jouant, on apprend aussi. La vie, le vivre ensemble. On découvre, soi, l’autre, son environnement. Voici une vaste ErE de jeux...

Ce dossier propose articles de réflexion, reportages, outils et activités pédagogiques, adresses utiles. Les anciens numéros sont téléchargeables sur le site du magazine Symbioses.

Pour en savoir plus
Site Web du Réseau IDée

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ÉVÉNEMENT

Lancement officiel de la journée africaine de l'environnement

Par Kayaye Adam Abakar, Tchad

Kayaye Adam Abakar

Le 3 mars 2012 marquait la célébration de la 10e édition de la Journée africaine de l’environnement placée sous le thème « Lac-Tchad, notre patrimoine et notre avenir communs ».

À la cérémonie d’ouverture, honorée par la présence de la Première Dame HINDA DEBY ITNO, du Premier ministre Emmanuel Nadingar et de plusieurs invités de marque, le ministre de l’Environnement et des Ressources halieutiques, Mahamat Béchir Okormi, a tenu à réitérer la volonté politique du Chef de l’État IDRISS DEBY ITNO au sujet de la sauvegarde du Lac-Tchad qui constitue selon lui, « un patrimoine d’une extrême richesse et d’une diversité biologique ».

La célébration de la Journée africaine de l’environnement s’inscrit dans cette logique dans la mesure où le Tchad, pays de Toumai et berceau de l’humanité entend partager, avec tous les États africains et la communauté internationale, l’annonce d’une catastrophe écologique qui risque de compromettre sérieusement l’essor économique des pays riverains et le bien-être des populations. L’assèchement des eaux du Lac-Tchad préoccupe les partenaires au développement.

C’est ainsi que le Secrétariat général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement sont disposés à contribuer à l’émergence d’une économie verte du Lac-Tchad, barrière indispensable pour la survie également du Bassin du Congo. Dans son intervention, le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping a lancé un vibrant appel en direction de la communauté internationale pour la sauvegarde du Lac-Tchad qui fait vivre environ 30 millions d’âmes.

Le Président de la République IDRISS DEBY ITNO et Président en exercice de la CEEAC a souligné dans son discours que l’Afrique doit être débarrassée des effets pervers du changement climatique. IDRISS DEBY ITNO a invité en ce sens chaque Africain et chaque Africaine à contribuer à la protection de l’environnement et à la sauvegarde des eaux du Lac-Tchad, menacé de disparition. La Journée africaine de l’environnement intervient à quelques jours de la tenue à Marseille, en France, du Forum mondial relatif aux questions de l’eau.

Pour en savoir plus
Kayaye Adam Abakar
Courriel

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ORGANISMES À DÉCOUVRIR

Voialà-Koinonia, une organisation malgache soucieuse de la conservation de la biodiversité

Par Andriamalal Heritiana, Madagascar

Andriamalal Heritiana
Coordonnateur de l’organisme Voialà-Koinonia

Il y a environ 4 ans, Antanimay Andrefantsena a été dévasté par un incendie qui a détruit toute la végétation. Voialà a alors décidé de redonner vie à ce territoire en replantant 509 jeunes plantes, dont 414 ont été replantées dans la parcelle dégradée par le feu. La plupart étaient des variétés autochtones. Quelques-unes étaient endémiques, médicinales ou exotiques.

Soucieuse de donner une éducation environnementale aux jeunes des deux écoles primaires publiques de Sahavondronina et Ambatovaky au Madagascar, Voialà-Koinonia a mis sur pied un premier programme qui a débuté au mois de mars 2011. Dix-huit élèves l’ont suivi à l’école Sahavondronna et 35 à l’école Ambatovak. Les examens ont eu lieu à la fin du mois mai 2011. Les cinq meilleurs élèves de chacune des deux écoles ont été sélectionnés pour préparer un voyage au parc zoologique de Timbazaza à Antanarivo.

 

Voialà n'est pas uniquement engagée sur le plan environnemental. Elle est également très préoccupée par les enjeux sociaux et distribue depuis l’année dernière des vêtements pour les enfants de moins de deux ans dans le but de consolider les rapports sociaux entre le projet et les habitants de Sahavondronina. C’est ainsi que 95 enfants ont reçu des vêtements. Cette année le grenier communautaire était particulièrement productif puisque 3720 kg de paddy ont pu être stockés ce qui garantit des réserves de riz pour semence et alimentation jusqu’à l’automne, pour de nombreuses familles.

Voialà s’est aussi occupée de l’opérationnalisation du marché de Sahavondronina. Elle a notamment conçu un plan de gestion du marché en collaboration avec la commune d’Androy. Enfin, Voialà a démarré, le 20 juin 2011, le projet de pisciculture de Sahavondronina. L’idée est de créer un lien entre ce projet et l’appui à la riziculture. Cela a été possible grâce à la collaboration de l’organisme 3FT, dont chaque membre a donné trois jours de travail pour la construction de la piscine dans laquelle sont élevés les poissons. Voialà les a compensés en semences et engrais. La piscine est maintenant fonctionnelle.

Voiala-koinonia est une organisation malgache œuvrant dans la conservation environnementale et le développement rural. Elle a son siège social à Ankofafa Andrefana, Fianarantsoa à Madagascar. Elle a appuyé techniquement et financièrement depuis 2006, une association rurale dénommée 3FT dans la gestion d’un territoire de 2077 ha y compris ses ressources forestières dont 87% de la superficie totale est instituée zone de conservation suivant la loi Malgache de Gestion locale sécurisée n°96-025 du 30 Septembre 1996. Ce territoire se situe dans le village de Sahavondronina, Commune rurale d’Androy, District de Lalangina Région Haute Matsiatra.

Pour en savoir plus
Andriamalal Heritiana
Coordonnateur de l’organisme Voialà-Koinonia (Madagascar)
Coordonnateur pour le Madagascar du projet Mille jardins en Afrique
Courriel

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TÉMOIGNAGE

La Caravane Solidaire s’achève, la solidarité continue

Par Catherine Piret avec le concours de Gautier, Joel, Charlotte et Hermann, Joel et Béatrice

Pendant deux semaines, en novembre 2011, une vingtaine de « Caravaniers » d’Afrique et d’Europe ont exploré des projets d’écotourisme au Bénin, au Togo, au Ghana et au Burkina Faso.

Nos objectifs?
L’échange de compétences entre professionnels du tourisme responsable et solidaire et le renforcement d’un réseau d’écotourisme, ainsi que le développement, dans la sous-région, d’un véritable circuit de tourisme alternatif. Organisée par Eco-Bénin avec le soutien d’Altervoyages et de Wallonie Bruxelles International, la Caravane Solidaire Afrique de l’Ouest 2011 a rassemblé 22 participants représentant différentes catégories d’acteurs : hautes écoles, ONG de développement, associations environnementales, autorités publiques, journalistes, voyageurs et voyagistes, tous passionnés d’écotourisme. Ils sont venus de Belgique, du Bénin, du Burkina Faso, du Chili, de la France, du Ghana, de la Guadeloupe, d'Italie et du Togo. Le périple a démarré sur les chapeaux de roues à Cotonou, capitale du Bénin.

Lire la suite de leur périple

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COLLABORATEURS

Rédaction et réalisation

Présentées par ordre alphabétique,
les personnes suivantes ont collaboré au
présent numéro du bulletin Planèt’ERE.net

Andriamalal Heritiana, Madagascar
Assane Mbow, Sénégal
Dieudonné Xavier Ateba, Cameroun
Doumbia Korotoumou, Mali
Catherine Piret

Christophe Dubois, Belgique
Gabriel Assogba, Bénin
Guy Laurent Kouam, Cameroun
Jean Robitaille, Canada
Kayaye Adam Abakar, Tchad
Marie Eisenmann, Canada
Marie-France Lessard, Canada
Martin Lepage, Canada
Michel Ricard, France
Noelie Kambou-Yameogo, Burkina Faso
Oscar Banza Karamba, RDC
Rémy Muke Potopoto, RDC
Robert Litzler, Canada
Slimani Salima, Algérie

Organisations participantes

Aide 21
Chaire UNESCO - Éducation, formation et recherche pour le développement durable
Collège d’enseignement général de Daagbe
Collège Laflèche
Complexe scolaire Kisolokele Lukelo
École élémentaire Ousmane Mbengue
École du Tournesol
École privée Arc-en-ciel
École Ziniaré C
La caravane solidaire
Les Urbainculteurs
Mouvement des établissements vert Brundtland
Réseau IDée
SLowfood International
Syndicat Intercommunal de Distribution d’Eau de la
Corniche des Maures
Voialà-Koinonia


Copyright : PLANÈT’ERE

Réalisation et correction
Pauline Côté - Planèt'ERE
Robert Litzler - Planèt’ERE
Jacqueline Romano-Toramanian
(Québec)
AQPERE et comité des retraités Brundtland, CSQ

Webmestre
Emmanuel Rondia
Diffusion courriel
Abdelaziz Maqboul, Planèt'ERE

Planèt’ERE
a/s Association québécoise pour
La promotion de l’éducation
relative à l’environnement
(AQPERE)
Collège de Rosemont
6400, 16e Avenue Montréal,
H1X 259 Québec
Canada
Téléphone : 514 376-1065
Télécopieur : 514 376-1905
E-mail : [email protected]

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